UN RESEAU TRANS-EUROPEEN DE TRANSPORTS

 AU SERVICE DE L’ACCESSIBILITE ET DE LA COHESION TERRITORIALE

 

PROJET DE DECLARATION DES REGIONS DE LA CRPM

Napoli, 21 juillet 2003

 

 

Les 148 Régions périphériques maritimes membres de la CRPM réaffirment leur attachement à la révision du RTE-T, et prennent acte des avancées qu’elles constatent dans la mobilisation tant de la Commission européenne que des Ministres des Transports nationaux pour réviser les orientations communautaires de 1996.

 

Elles prennent connaissance des conclusions du Groupe Van Miert, et considèrent que celles-ci constituent l’un des éléments à prendre en compte dans la révision des orientations communautaires, en tant que position des Etats.

 

Parmi les éléments positifs de ce travail figure l’objectif d’un renforcement de la coordination entre les Etats le long d’une série d’axes transnationaux prioritaires .La CRPM demande que les Régions soient parties prenantes de ces partenariats, à l’image par exemple de la situation qui prévaut dans la zone baltique .

 

A l’automne prochain, la Commission européenne proposera une version révisée des orientations actuelles portant sur le développement du RTE-T.

 

D’ici là, la CRPM invite ses Régions membres et ses Commissions géographiques à poursuivre la définition de leurs priorités, et à les faire connaître tant auprès des Ministres des Transports qu’auprès de la Commission européenne.

 

La CRPM demande à la Commission européenne de tenir compte de ces contributions régionales et interrégionales, afin de faire en sorte que le RTE-T ne se réduise pas à une seule addition de priorités nationales, mais intègre réellement l’impératif d’amélioration de l’accessibilité et de la cohésion territoriale. La Commission est ainsi invitée à s’inspirer dans cet exercice des résultats de l’étude coordonnée par la CRPM sur les conditions de mise en œuvre du polycentrisme.

 

Les autoroutes de la mer sont au cœur des priorités de la Commission et de celles du Groupe Van Miert, et la CRPM s’en félicite vivement. Le 5 juillet à Naples, l’Italie, la France, l’Espagne, le Portugal et la Grèce ont en outre signé une déclaration conjointe pour développer ce nouvel instrument.

 

La CRPM s’engage à apporter sa contribution à la définition de ce concept et à sa matérialisation au service de l’amélioration des liaisons maritimes, et du développement soutenable. Un courrier sera adressé aux 25 Ministres des transports de l’Union élargie pour leur faire part de sa disponibilité pour les aider à définir ces autoroutes de la mer. En outre, des séminaires de concertation seront organisés dans l’année qui vient par les Commissions géographiques pour parvenir à une définition concertée, espace par espace, des liaisons à promouvoir et des ports concernés.

 

La CRPM rejoint la conclusion du Groupe Van Miert portant sur la nécessité de mobiliser et coordonner les investisseurs pour réaliser une série de projets prioritaires à l’horizon 2020. Il est en effet absolument exclu de reproduire l’erreur des 14 projets d’Essen, dont les retards à l’achèvement ont en partie décrédibilisé le volet infrastructures de la politique communautaire des transports.

 

La question du financement communautaire des infrastructures de transport est un dossier ouvert, qui nécessite un grand débat européen auquel les Régions se doivent de participer. Même réévalué après 2006, le budget communautaire dédié au RTE-T ne sera pas à la hauteur des enjeux .La CRPM considère que le Fonds de Cohésion et le FEDER doivent continuer à être mobilisés dans cet objectif, et a déjà fait des propositions sur leurs modalités d’intervention pour après-2006, mais l’intervention conjuguée de ces deux gammes d’outils restera insuffisante.

 

La CRPM invite donc l’ensemble des institutions concernées à pousser plus avant le débat sur cette question, et considère que les propositions du Groupe Van Miert, comme celles de la Présidence italienne fournissent une base intéressante pour progresser.