Rentrée solennelle de l’Académie de la Méditerranée

Discours de Jean-Claude Gaudin

Maire de Marseille et v.président du Senat

Palais du Pharo, 6 Juillet 2000

Excellences,

Monsieur le Secrétaire général,

Monsieur le Directeur général,

Honorables membres des Académies représentées,

C’est avec plaisir que la Ville de Marseille accueille, aujourd’hui dans le cadre des « Assises de la Méditerranée », la première rentrée solennelle de l’Académie de la Méditerranée, moins de deux ans après sa crèation, le 10 octobre 1998, a Naples.

C’est en effet sur la base d’une recommandation émise par le 2ème Forum Euromed réuni en 1997 à Naples, par les deux fondateurs de l’Académie de la Méditerranée : le professeur Nadir Aziza qui est devenu le secrétaire général et l’architecte Michele Capasso, directeur général.

Les représentants de 67 académies, nationales et régionales, de l’ensemble des pays du Bassin méditerranéen, décidèrent de créer l’Académie et de la constituer en quatre collèges réunissant respectivement les membres de droit, les membres cooptés, les membres correspondants et les membres associés.

La présence aujourd’hui parmi nous, de tant d’éminentes personnalités prouve, à elle seule, le succès de la démarche qui a réussi à assurer légitimité et représentativité au sein d’une même institution.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

C’est en Méditerranée qu’est né l’archétype de toute Académie dans le monde. Sous le ciel attique, l’affermissement de la philosophie et de la science s’inventa un lieu où, en déambulant et en devisant, des maîtres transmettaient un savoir en germination à des disciplines dévoués à le faire éclore.

C’est ainsi que Platon inventa l’Académia et en fit don à l’humanité entière pour être un lieu de l’excellence, un lieu de la préservation, de la transmission et de l’échange.

Depuis, les Académies qui fleuirent sur le pourtour méditerranéen, puis au-delà, assumèrent cette mission, dans un esprit de fidélité à l’enseignement originel. C’est pourquoi il faut saluer d’une pierre blanche ce jour où, moins de deux ans après sa création, l’Académie de la Méditerranée choisit une autre capitale euro-méditerranéenne, Marseille, pour y tenir sa première rentrée solennelle.

Choix judicieux s’il en fut.

Car notre ancienne et toujours jeune cité, qui fera l’an dernier les 2600 ans de sa fondations, a toujours montré, à l’égard du savoir – sciences, arts et littérature confondus – une attention soutenue. Ses fils, de Pythéas à Pierre Puget, d’Edmond Rostand à Marcel Pagnol, de Henri Verneuil à Yves Montand et Maurice Bejart, ont porté haut dans le monde une culture acquise dans un creuset à l’ambiance spécifique.

L’entreprise que se propose l’Académie de la Méditerranée et que résume sa devise : « Par le savoir, la confluence des rêves » est concordante avec notre convinction que c’est par la vraie connaissance les uns des autres qu’un art de vivre ensemble, accordés et solidaires, peut être réussi.

Nous souhaitons que l’Académie de la Méditerranée parvienne à réaliser l’objectif qu’elle s’est fixée : contribuer par le savoir partagé, à jeter entre les deux rives de notre Mer commune le pont de l’échange et à abattre le mur de l’incomprénsion.

Elle sait que, dans cet effort, elle peut compter sur l’appui sans réserve de la Ville de Marseille, de ses responsables et de ses habitants.

Mesdames et Messieurs, je vous remercie de votre attention !